ENTREVUE AVEC LEONARDO BOFF

LA THEOLOGIE DE LA LIBERATION

Leonardo Boff, écrivain et théologien, est l’un des chefs de file de la Théologie de la Libération au Brésil dans les années 1970-1980.
Il a reçu le prix Nobel alternatif en 2001.

Il a développé le concept de l’Ethique du Soin – Etica del Cuidado – dont s’inspire directement le programme
“Cultivando Agua Boa”, auquel il collabore activement.

THEOLOGIE ET ECO-THEOLOGIE DE LA LIBERATION

La théologie de la Libération est née au Brésil à la fin des années 70, avec l’intention d’écouter le cri des pauvres, des indiens, des noirs, des femmes et de tous ceux qui vivent sous et contre l’oppression. Contre l’oppression, il n’y a que la libération !
Par conséquent, en tant que chrétiens, nous nous demandons à partir de quand le christianisme cesse d’être une religion d’accomodation. Est-ce à partir de son capital symbolique, de ses traditions et de ses racines fondamentales ? C’est un facteur de mobilisation, de transformation, de protestation et de libération. Car il ne faut pas oublier que nous sommes les héritiers d’un prisonnier politique, torturé et crucifié pour des raisons religieuses. C’était Jésus de Nazaret…

La théologie de la Libération est une des forces, parmi d’autres, qui veut changer ce type de société, car l’opposé de la pauvreté n’est pas la richesse. Le contraire de la pauvreté, c’est la justice. Nous avons besoin d’une lutte au niveau mondial pour la justice et cet axe central en est la définition.
La théologie de la Libération s’engage pour les pauvres et contre la pauvreté, grâce à la justice.
Mais les pauvres ne sont pas les seuls à crier : les arbres, les animaux, la terre, nous appellent aussi.

Nous avons compris dans les années 80 que, dans cette écoute des pauvres, il fallait aussi entendre la plainte de la Terre elle-même, dévastée. Il faut la libérer elle aussi, avec ses fils et ses filles condamnés comme elle. C’est de là qu’une grande Eco-théologie de la Libération a émergé, qui inclue la nature et un nouveau paradigme. C’est à dire une nouvelle relation pour et avec la terre, qui ne soit plus seulement basée sur l’utilité ou l’exploitation comme dans le paradigme actuel, mais qui soit une relation de synergie, de coopération, qui respecte les rythmes, les cycles de la nature.

Une production adaptée aux capacités offertes par la terre offre tout ce dont nous avons besoin pour vivre, et ceci pour toujours, si nous respectons sa capacité de reproduction et si nous maintenons son intégrité et sa vitalité.

Ces thèmes de la théologie de la Libération sont parvenus jusqu’aux Communautés Ecclésiales de Base (CEB). Ils sont maintenant introduits dans les Communautés Ecologiques de Base, suite à la décision prise lors de la dernière grande réunion des communautés qui comptait plus de 600 évêques et 5 000 représentants des communautés.
A partir de maintenant, les communautés ecclésiales et écologiques sont chargées de défendre la terre-mère, la « Pacha Mama », de créer une relation de respect avec elle et de tenter d’éduquer d’autres personnes à cette vision où la terre n’est pas qu’un simple instrument de production.

L’IMPORTANCE DE LA SPIRITUALITE A LA DIFFERENCE DE L’IMPORTANCE DES RELIGIONS

La spiritualité est une dimension anthropologique. L’ être humain possède en lui la dimension du pouvoir, de la sexualité, de l’intelligence… et d’autres dimensions essentielles au rang desquelles on trouve la dimension spirituelle. L’esprit n’est pas quelque chose qui vient de l’extérieur. Dans la conscience humaine, c’est le moment où l’être humain se rend compte qu’il est une partie d’une totalité plus grande. Et cette totalité a une intention, elle a du sens, elle est belle… Elle envoie des messages : nous pouvons admirer la majesté des chutes d’eau d’Iguaçu, la profondeur d’une vie qui naît, la grandeur du ciel dans une nuit étoilée… Cette dimension spirituelle amène les gens à avoir de la compassion, à être solidaires avec le plus faible, à donner à la vie de l’amour… Toutes ces valeurs naissent de cette dimension humaine, dont la base est biologique.

Depuis 1995, une équipe de neurologues et de scientifiques ont découvert que, dans le cerveau humain, avec la dimension des relations parentales, les dimensions linguistiques, logiques, rationnelles…, on trouve aussi celle qu’ils appellent « le Point de Dieu ». Chaque fois que l’être humain se projette dans une vision totale de la réalité, qu’il entre en contact avec des éléments plus sacrés, il se produit un changement accentué dans la vibration des neurones.

Ce sont les scientifiques, et non les théologiens, qui ont appelé cet endroit du cerveau le « Point de Dieu ». Ceci signifie que l’être humain possède un organe interne, qui peut capter dans l’univers une présence mystérieuse, qui a un sens, une valeur et mille noms pour l’invoquer : Tao, Shiva, Allah, Dieu… des milliers de noms lui ont été attribués par l’être humain.

Ceci n’a rien à voir avec les religions qui sont des institutions, avec leurs dogmes et leurs doctrines. Toute véritable religion nait d’une profonde spiritualité vécue par un prophète, d’un fondateur. Elle s’organise ensuite socialement et une religion apparaît. Mais la religion doit être perpétuellement alimentée par la spiritualité ou elle se transforme en une instance d’oppression et de rigidité fondamentaliste.

Il est donc important de dire que la dimension spirituelle fait partie de l’homme. Cela a été très bien formulé par un poète qui, curieusement, n’appartient pas à l’espace chrétien. Il s’agit du poète cubain Roberto Retamaro. Selon lui, l’être humain a deux faims : la faim de pain, qui peut être rassasiée, et la faim de spiritualité qui est insatiable car elle est l’infinie capacité de connaître, d’aimer, de se donner aux autres, d’avoir de la compassion. Ce sont des valeurs qui n’ont pas de limites. Souvent, l’être humain ignore cette dimension infinie qui existe en lui.

Sans spiritualité, il n’y aura ni paix ni tranquillité, comme l’a expérimenté Saint Augustin. Il a parcouru tous les chemins philosophiques et scientifiques de son temps sans rencontrer la tranquillité. Quand il y est parvenu, il a dit : « Je t’ai aimé si tard, beauté si ancienne et si nouvelle. Tu étais à l’intérieur et je te cherchais à l’extérieur, tu étais dedans et je te cherchais à dehors. Je sentais ton odeur et ton appel à mes oreilles, mais quand je t’ai finalement rencontrée, tu étais la paix infinie. Depuis, mon coeur se repose ».

Je crois que les êtres humains sont à la recherche d’une expérience spirituelle pour trouver une paix profonde qui ne dépend pas des valeurs économiques, ni du statut social. C’est une dimension qui intègre toutes les dimensions et ouvre l’être humain à l’infini. L’être humain est par essence un projet infini, un désir illimité. Il ne se repose que s’il rencontre l’objet adapté à son infini et que son désir trouve aussi une réalité infinie.

Le problème est que cette faim de spiritualité est totalement dévoyée par la consommation, le pouvoir et la manipulation des religions médiatiques, les grands shows, le Pape, les églises, la télévision, qui suivent la logique du marché tout en se concurrençant. Ils parlent au porte-monnaie de l’homme et non à l’âme de l’être humain. Le marché utilise la religion car il fait de l’argent avec tout ce dont il peut tirer profit, depuis le sexe jusqu’à la sainte trinité.

C’est une erreur d’aiguillage, une fausse direction, à travers laquelle les dirigeants satisfont cette faim personnelle par une manipulation des populations entières. On donne à celles-ci quelque chose qui en réalité ne correspond pas, ne tranquillise pas, mais qui aliène. Toutes ces religions médiatiques ne parlent jamais des thèmes de la justice, de la nature, de la responsabilité collective, ni des pauvres, ni de la crise écologique. Elles parlent seulement de paix et d’esprit, de prospérité mais pas de solidarité avec les laissés-pour-compte, ni de transformation, ni d’être un agent de résistance et de protestation. Il n’y a jamais aucune dimension sociale.

L’ETHIQUE DU SOIN

L’éthique du Soin est peut-être un pilier fondamental pour un nouvel essai civilisateur. Pour moi, un nouveau monde, une nouvelle terre, se fondent sur le « viable ». C’est à dire que tous les êtres de la nature peuvent vivre et se reproduire. Ensuite, on fonde sur le soin la façon de maintenir tous les êtres en interdépendance, en relation de coopération. Et de respect, en ce qui concerne les êtres humains. Le soin, dans le sens de « prendre soin » (ndt), est l’antidote à l’éthique de la conquête, de l’agression. Le soin guérit les blessures passées et évite les blessures futures. Avec la « viabilité » et le soin, nous pouvons créer un ensemble de relations qui permettent une nouvelle manière d’habiter la planète Terre.

LE PROGRAMME  » CULTIVANDO AGUA BOA « 

Nous sommes tous à la recherche d’un développement soutenable qui soit économiquement viable, socialement juste et écologiquement correct. Dans la pratique, nous n’en trouvons dans aucune partie du monde car la logique du capital est la concurrence et l’accumulation, en exploitant la nature et en créant de grandes différences entre riches et pauvres. Ce n’est donc pas du développement durable.

Mais il existe de petites oasis qui montrent que, même à l’intérieur du système capitaliste, il est possible de créer un espace où cet idéal de soutenabilité se réalise.

Effectivement, ici, dans la grande centrale hydraulique de Itaipu bi-national, on anticipe la mise en pratique de ce que pourrait être un idéal pour l’humanité. Dans ce projet, « En cultivant les bonnes eaux », on a inclus toutes les personnes qui composent les 29 municipalités autour du lac de réservoir. Ensuite, on a développé un grand processus pour mobiliser et sensibiliser la population par la création de groupes d’éducateurs et d’éducatrices à l’environnement.

(…)

Je crois que se réalise ici ce qu’un grand économiste franco-polonais, Ignace Sacs, qui tient un centre d’études à Paris sur le Brésil, disait : « Le Brésil a la possibilité de créer une bio-civilisation dont le centre n’est pas le capital matériel ni le marché. Le centre en est la vie, la vie de la terre, la vie humaine, la vie dans sa grande diversité. Si ceci se réalise, ce sera la terre de la bonne espérance ». Je pense donc que la signification de Cultivando Agua Boa est d’être une petite miniature, un exemple qu’un autre monde est possible, que l’inclusion et le respect de la nature signifie un futur agréable pour l’humanité.

Un des éléments du projet est de profiter de tout le capital social de la région : valeurs, traditions, fêtes, évènements religieux de la population… pas seulement celles issues des colons, d’origines italienne, allemande, polonaise, mais aussi celles originelles, issues des cultures indiennes.

On a essayé de montrer ainsi que la religion peut aider à respecter la nature et que le christianisme suscite l’ambition de l’être humain à se considérer comme le protecteur de cet héritage sacré, de ce monde vivant qui nous a été donné. Les réunions sont toujours ouvertes et clôturées par des cérémonies où l’on retrouve des grandes symboliques, des représentations, des chansons orientées dans un sens oecuménique, qui, je dirais, représentent le passage du capital matériel et du capital social jusqu’à un capital spirituel.

Le capital spirituel vient à la rencontre de l’être humain et de sa faim, non pas seulement de pain, mais de transcendance, de beauté, d’une signification du monde qui peut lui offrir la tranquillité, la paix et une vision d’ensemble. Car c’est une exigence de l’esprit et ce sont habituellement les religions qui offrent des substituts à l’être humain pour acquérir une vision plus ample, pour comprendre qu’une force puissante et pleine d’amour traverse tous les êtres et fait que ce monde ne soit pas chaotique, désordonné, un cosmos. Cette force qui lie et relie tout est l’ultime réalité, c’est « Dieu ».

VOLONTE POLITIQUE ET SPIRITUALITE

Je crois qu’un des points les plus significatifs de ce projet « Cultivando Agua Boa » est qu’il a été ouvert par la bonne porte. En premier, ils ont réalisé une grande campagne de sensibilisation, ce qui a permis d’activer la « raison sensible », comme l’appelle Michelle Mafessoli et que d’autres penseurs européens nomment la « raison cordiale ». C’est elle qui motive les gens à passer à l’action car à l’intérieur de cette raison cordiale, sensible, sont élaborées les valeurs, les utopies.

Ce qui fait bouger les gens, ce sont les rêves, les grandes passions. En commençant par là, on sensibilise la personne en lui montrant à quel point ceci est important, comment elle peut améliorer sa vie, construire une meilleure relation avec la nature, avec la production, en ajoutant à tout ceci le sentiment que chacun doit participer, doit être acteur.

Cette « multinationale » (Itaipu, entreprise publique, ndt) ne fait pas ceci en tant qu’entreprise. Elle crée les conditions pour stimuler la participation des citoyens, pour qu’ils entrent dans des séminaires, qu’ils approfondissent des thèmes inclus dans un cadre de spiritualité. Quand nous parlons de spiritualité, cela signifie les valeurs non-matérielles : la coopération, la compassion, l’ouverture à l’autre, la tolérance aux différences personnelles et culturelles, et simultanément le respect de la nature. Ils ont tous compris cette idée d’une nouvelle cosmologie où la terre n’est pas un objet quelconque.

Ce n’est pas une malle remplie de ressources, c’est un super organisme qui articule le physique, le chimique et l’écologique pour toujours maintenir la vie. La terre est une mère et il faut respecter et vénérer cette mère. Cette idée a été pratiquement assimilée par tout le monde et va à l’encontre de cette production et cette consommation compulsives, très matérialistes.

CHANGER DE PARADIGME

Je crois que l’idée dominante, particulièrement dans les pays industrialisés, le fameux G20, est : « Que pouvons-nous faire de plus ? ». C’est à dire : en effectuant des corrections du système, pour que celui-ci poursuive son cours comme il l’a fait jusqu’à présent.

Mais il y a maintenant un problème dont la grande majorité de ceux qui animent ce système productif n’a pas pris conscience : nous avons touché les limites de la terre, surexploité et dévasté la bio-diversité. La terre a besoin d’un an et demi pour régénérer ce dont nous usons durant un an. Ce n’est donc pas durable.

Le grand projet de l’ONU s’inquiète pour l’écosystème du millénaire et explique que sur les 24 éléments qui sont fondamentaux pour la vie, 15 sont gravement dégradés, comme l’eau, l’énergie, les semences, la fertilité des sols… et n’arrivent plus à maintenir le cycle de la vie. C’est le signal que le système capitaliste a trouvé ses limites, qui sont celles de la terre pour se renouveler.

Cela signifie que soit nous changeons, soit ce système nous emmène vers une grande crise écologique et humanitaire. Elle se manifeste par le changement climatique, par des phénomènes extrêmes comme de grandes inondations et de sévères sécheresses, par des ouragans qui prouvent que notre planète est en situation de chaos.

Le chaos est généralement destructeur. Il affecte la bio-diversité et des millions de personnes deviennent des réfugiés climatiques. Mais le chaos peut être aussi générateur d’un nouvel ordre. C’est ainsi qu’apparaît le thème d’un autre paradigme.

Nous devons trouver une nouvelle manière de produire car nous avons besoin de produire, mais sans chercher à répondre à la question : Combien je peux gagner ? Produire en respectant les cycles de la nature, produire de façon suffisante et décente, non seulement pour les êtres humains, car la terre n’a pas été créée seulement pour nous, mais pour toute la communauté de vie que sont les forêts, les animaux, tous les organismes vivants…

Produire en fonction de l’organisation de la vie. Ceci exige des méthodes non-violentes et que nous travaillons ensemble avec les énergies, les limites et les possibilités de la terre. Nous devons ressentir le besoin de prendre soin, de distribuer avec justice et participation les biens naturels et les biens culturels à toute l’humanité et à toute la communauté de vie.

L’EAU : SYMBOLE UNIVERSEL MENACE PAR LES INTERETS PRIVES DU MARCHE

Nous assistons à l’heure actuelle à une « corrida » mondiale pour la privatisation de l’eau. Mais l’eau n’est pas un produit quelconque. L’eau est un bien naturel irremplaçable et vital. Il n’existe pas de vie sans eau, que ce soit la vie humaine ou la vie de tous les autres organismes vivants. La vie ne peut pas être transformée en produit soumis au marché. Nous devons nous engager, au niveau mondial, pour interdire que l’eau devienne un produit, pour garantir son accès à tous et conserver le droit d’avoir de l’eau pure et potable.

Il faut bien comprendre aussi ce que l’eau peut signifier. Des groupes de chefs d’états et de scientifiques réunis à Florence et à Lisbonne proposent de réaliser un pacte social mondial autour du fait que tout le monde a besoin d’eau. Mais aujourd’hui, ce pacte social mondial n’existe toujours pas.

La domination d’une puissance militaire forte, celle des Etats-Unis, s’impose à toute l’humanité selon ses intérêts mondiaux. Mais l’eau peut être le facteur qui réunit toutes les nations et autour duquel on peut créer ce pacte social mondial, afin de garantir ce droit accessible à tous, sans passer par le marché, en menant des politiques publiques et communautaires pour maintenir ainsi une ressource en eau suffisante pour la continuité de la vie.

L’IMPORTANCE DU POUVOIR DE DECISION DE LA FEMME

Je crois que le thème de la Femme est un des plus importants à l’heure actuelle.Tout d’abord, les femmes ont réalisé une des grandes révolutions du 20ème siècle avec l’Eco-féminisme. Elles ont dénoncé le fait que toutes les cultures d’aujourd’hui sont encore patriarcales. C’est le patriarcat qui a créé le type d’Etats que nous avons, qui a créé la bureaucratie, les armées, les guerres.

Une des critiques les plus fortes du modèle civilisateur actuel vient donc des femmes. Elles proposent un modèle alternatif de relations, basées sur l ‘équilibre entre la femme et l’homme, la collaboration entre les sexes, tout en ayant comme axe central la vie. La FAO dans un de ses derniers documents déclare que nous devons donner plus de pouvoir de décision aux femmes si nous voulons garantir un avenir viable.

On ne parle pas de participation, car elles participent déjà dans tous les domaines, mais de pouvoir de décision. Elles comprennent mieux que les hommes ce que signifie la vie, concevoir, prendre soin de la vie. Elles ont une fonction de coordination, une fonction politique de direction. Plus les femmes assument de pouvoir, plus elles l’utilisent dans un sens de service et non de domination. Dans beaucoup de parties du monde, les femmes deviennent chefs d’Etats car elles exercent le pouvoir d’une autre manière que les hommes.

C’est le signal d’un nouveau paradigme. Il s’implantera ainsi de plus en plus facilement à mesure que les femmes auront de plus en plus de suprématie, de rôles prépondérants. Elles ont par nature une dimension de coopération, de dialogue, d’accueil, d’attention. L’homme, plus dominateur, dans la compétition, ouvre plus de chemins de violence. Ceci me parait un thème transversal qui nécessite une réforme politique des Etats selon l’optique des valeurs du féminin.

Propos recueillis en novembre 2011 à Foz do Iguaçu.

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